Les dangers de la came [PV. Ellie Bennet]

Les dangers de la came

Laria L. Bizarre ~ Ellie Bennet

Il était rentré tard. Le nez cassé, le visage couvert de bleus. Il marchait mal, sans doute un coup dans la jambe. Il se tenait un peu les côtes. Il gromelait à chaque pas qui lui semblait difficile.

« Y t'es arrivé quoi ?
- Hmmm
- Quoi Hmmm ? Explique ! Tu t'occupes jamais de moi mais crois pas que je te vois pas crétin. Allez explique.
- Occupe toi de tes affaires Laria. Ça te regarde pas. »

Quelle tête de con celui là... S'il n'était pas dans cet état, elle lui aurait bien envoyé un coup bien placé pour qu'il arrête de la prendre pour une ennemie. Elle était sa petite soeur, pas une étrangère ! C'était quoi son problème à la fin ? Lagertha soupira lorsqu'il passa la pirte de sa chambre, s'y enfermant avant qu'un bruit sourd de chute -sans doute sur son lit- ne traverse la porte peu insonorisée.

Bon. Elle n'aurait pas d'infos de lui. Il garderait tout même s'il devait en crever. Mais par où commencer pour en apprendre plus ? Hmmm... Il n'y avait pas tant de choix de départ à bien y penser. Le premier c'etait les voisins, si jamais ils avaient vu quelque chose, mais c'etait peu probable. Par contre, à la fac, ses potes auraient bien remarqué s'il s'etait fait éclaté pendant la journée. Et si c’était à la fin, elle aurait peut être une direction ou une personne qui en savait plus.

Bien. Le lendemain, à la fin des cours; elle s'excuserait pour le club et filerait à l'université. Avec du bol, elle serait assez rapide pour l'atteindre avant qu'elle ne soit déserte. Puis si ça marcherait pas, elle tenterait de se faire excuser le lendemain pour sécher les cours de l'après midi. Elle etait bien assez douée pour avoir une petite permission, hein ?

Quoi qu'il en soit, c'était trop tard pour aujourd'hui. La jeune fille retourna donc dans sa chambre, gardant ses petites habitudes de fugue nocturne discrète. Cet imbécile de Peter n'allait pas lui faire perdre son jardin secret.

La journée de cours du lendemain passa bien lentement pour la demoiselle aux cheveux blancs qui se hâta de sortir pour une fois alors qu'elle était plutôt du genre à prendre son temps après la sonnerie. Filant en s'excusant auprès de ses camarades de volley, elle traversa Revelstoke jusqu'à atteindre l'université où elle put mener son enquête. Les questions s'enchaînaient et elle avait peu de réponses. La plupart ignoraient ce qui s'était passé, soit parce qu'ils étaient partis trop tôt soit parce qu'ils étaient encore en cours, ou encore parce qu'ils n'étaient pas là ce jour là à l'université. Enfin, c'était les suppositions de la jeune fille qui n'avait que peu d'indications de la part de ces gens. Finalement, elle choisit de changer de méthode et s'adressa directement à quelqu'un de la classe de son grand frère.

La réponse fut bien plus utile pour son enquête puisqu'à la première question posée à l'un d'entre eux, elle eut une première idée de ce qui s'était passé. Peter avait suivi une fille et l'avait attendu devant les toilettes. Si ce qui s'était passé exactement était un mystère puisque l'étudiante qui lui en avait parlé ne s'était pas approchée pour les entendre, ce qui était certain c'est que c'était cette fille suivie qui lui avait mit sa raclée. La remerciant d'un sourire un peu gêné, Laria s'écarta avant de soupirer et de se passer la main sur le visage. Qu'est-ce que cet imbécile avait bien pu faire ? Pourquoi il la suivait en plus ? C'était pas possible d'être comme ça... Il avait tenté une drague foireuse ou quoi ?

Ce n'était cependant pas habituel de savoir que son frère avait agit ainsi. Même s'il n'était pas comme elle, il restait un Bizarre et avait un certain devoir mais aussi un certain ego qui le conduisait à, lui aussi, essayer d'agir pour le mieux non seulement pour lui mais aussi pour les autres. Ces informations en poche, elle rentra à la maison pour se reposer et réfléchir à tout ça avant d'aller rencontrer cette Ellie dont lui avait parlé la fille. Elle pourrait la trouver à l'université le lendemain à la sortie de leurs cours si elle se pressait, un peu comme aujourd'hui.

Sans faute, elle fit le même rituel le lendemain mais fila directement à la sortie de la classe qu'elle avait repéré juste avant de quitter le bâtiment le jour précédent. Là, elle demanda si elle pouvait parler à Ellie, essayant de voir qui était contacté et ce à quoi elle ressemblait par avance. Quand finalement elle la remarqua, elle fronça un peu les sourcils. Elle n'avait pas l'air d'être une fille spécifiquement séduisante, elle était plutôt distante avec le reste de ses camarades et dégageait comme une aura de "Si tu m'touches jte bouffe" qui n'invitait pas à la discussion. Est-ce qu'elle viendrait au moins jusqu'ici ou Laria allait-elle devoir rentrer dans la salle pour lui parler directement ?

Les dangers de la came

Laria & Ellie

Je pense pas me tromper quand je dis que l'année 2019 est une sorte de révolution féminine. Parfois dans le bon sens, parfois pas tellement. On s'est mises à parler... On a dénoncé chaque porc qu'on connaissait... Enfin pour celles qui n'avaient pas peur. On a enfin réussi à commencé à instaurer l'idée que les femmes n'étaient pas si bien respectées.

Il est vrai que parfois, le féminisme fait des trucs chelous. Des trucs avec lesquels je suis pas d'accord, des trucs qui ont vite déraillé. Mais en soit, y'a des perles parfois... Et c'est ce qui compte. Évidemment, je parle de féminisme, mais pas pour rien. Je dirais pas que j'en suis une: j'aime pas l'image qui va avec, mais disons que je connais très bien mes droits, et mes devoirs et que je suis indépendante.

Ce qui veut dire que je n'aime pas qu'on me tienne la jambe.

Ce qui veut dire que je déteste être surveillée.

Ma mère le fait déjà, donc pas besoin de plus. EH BAH NON.

Figurez-vous qu'il y a un type "Bizarre" qui a décidé, un jour en se levant de sa sieste pendant un cours de physique que, aujourd'hui: il ferait chier Ellie Bennet. Ce type-là, Peter: il me suivait à chaque fois que je m'absentais pour aller aux WC. Et j'y vais pas souvent, mais quand j'y vais (3/4 fois sur les cinq jours de cours...) c'est pour me camer. Un demi-comprimé d'oxycodone pour pas être totalement high et juste assez détendue pour arrêter de me faire chier en cours.
La première fois, j'ai juste trouvé ça chelou. Puis jours après jour, je me suis rendu compte qu'il me suivait : et là ça m'a fait chier. Mais j'ai rien dit.

Après tout, s'il ne me parlait pas et qu'il ne faisait que me suivre, ça ne me gênait absolument pas. Il n'avait aucune preuve que je me droguais et ça ne consistait en aucun cas un motif de renvoi vu que je n'avais jamais posé de problème à qui que se soit.

Sauf que ce type ne savait clairement pas se mêler de ses oignons. Un jour, il a commencé à me faire la morale. Une morale à deux balles à laquelle j'ai répondu le plus calmement possible. On est dans un pays libre, je suis une femme libre, qui vit tranquille et aux dernières nouvelles : il n'était ni mon frère, ni cousin, ni mon copain, et MÊME PAS UN AMI. Alors il n'avait rien à me dire. Sauf que ce type-là, était apparemment né avec un demi-cerveau. Ce qui faisait qu'il n'écoutait rien de ce que je disais. EN gros pour lui, la vie, c'était : "tu écoutes ce que je te dis, parce que j'ai raison et tu as tort". Mais la vie ça marche pas comme ça connard. Donc j'ai économisé ma salive et on s'est battus. Je lui en ai mis une sacrée... Mais j'en suis pas ressortie indemne.

Je suis revenue chez moi ce soir-là avec des griffures sur le bras, et des bleus un peu partout. Maman n'a pas aimé voir ça. Elle m'a demandé de lui balancer le nom de quelqu'un et je lui ai dit que j'étais tombée de vélo.

Bref, après ce jour, j'ai plus eu d'embrouilles avec lui. Au final, rien avait changé dans mon monde... Sauf le fait que les gens autour trouvaient bizarre que je me sois battu avec ce type sans réelle raison.

Si vous voulez mon avis, suivre une nana aux toilettes : c'est une raison largement suffisante pour régler son compte à un mec. Mais apparemment, c'est pas ce que les gens semblaient penser. Mais bon. Ça m'allait...

... Jusqu'aujourd'hui.

Une fille toute aussi louche que le type (et plus petite aussi) attendait dans la classe avec un air de chien battu. La fin du cour avait sonné et tout le monde était sorti... Sauf moi. Certains ne prennent pas la peine de finir d'écrire en pensant gagner du temps, ce qui est en fait, une perte de temps puisque que le temps qu'on gagne à ne pas écrire : on le perd lorsque l'on fait chier chacun de ses camarades par téléphone pour obtenir la fin du cours qu'on n'a pas pris le soin de noter. Ce qui n'est pas mon cas.

Je reste en continuant tranquillement à gratter le papier. Et d'un tour de magie, je referme la porte pour ne pas avoir a supporter la fille du couloir. Évidemment, elle ne peut absolument pas savoir que c'est MOI qui ai fermé la porte. Enfin bref.

Je finis d'écrire et vérifie l'exactitude de mes cours avant de corriger et ramasser mes affaires dans mon sac de sport que je balance sur mon épaule.

- Au revoir, lancé-je en prenant la porte.

La fille est là. Je l'ignore, je la dépasse et je trace ma route jusqu'à mon casier. Les gens commencent à déserter la fac, alors je récupère mes affaires à mon tour et les fourre dans mon sac.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Les dangers de la came

Laria L. Bizarre ~ Ellie Bennet

Un courant d'air ennuyeux lui claque presque la porte au nez, mais la jeune fille aux cheveux blancs ne se laissa pas abattre. La fille l'avait remarqué, c'était certain, elle avait croisé son regard l'espace d'un instant. Pour ne pas la brusquer, elle préféra patienter dans le couloir. Quand elle sortirait, elle pourrait enfin discuter. Le plan était simple, ne restait plus qu'à attendre que la ronchonne daigne sortir pour que Laria puisse en savoir un peu plus.

Prenant son mal en patience, la fille aux yeux couleur ciel sortit un livre et s'assit sur le sol, dos au mur. Elle commença à le feuilleter tranquillement. Il parlait d'un artiste allemand à l'époque de la seconde guerre mondiale, comment il avait caché ses oeuvres puis les avait envoyées en Suisse par un réseau secret pour éviter qu'elles soient saisies. Il avait annoncé au gouvernement qu'il les avait brûlées comme on lui avait ordonné de le faire, sacrifiant quelques toiles blanches et de la peinture pour rendre le fait le plus vérifiable possible et donc crédible. Il avait ensuite réussi à quitter le pays et avait continué sa vie avec ses oeuvres exfiltrées. Ainsi, il avait préféré rester jusqu'à sa mort dans le pays du chocolat, devenant ami avec une architecte de là-bas avec qui il construit une maison et passa des jours tranquilles. Il y avait une expo de ses tableaux qui avait commencé il y a quelques jours et qui se terminait l'an prochain, à la même date. Avec un peu de chance, elle aurait l'occasion d'y faire un séjour, même si rien n'était moins sûr pour l'instant.

Lorsque Lagertha tourna la 142ème page, la porte s'ouvrit, et Ellie sortit en coup de vent. Tout juste un Au revoir lâché à la va vite, pas même de considération. Elle était venue jusqu'à elle, avait gentiment patienté, elle était un peu du genre à abuser celle-là... Fermant son livre et se relevant en souplesse, Laria trottina pour la rattraper.

« Attends ! J'veux te parler. Promis j'serais pas trop longue. Tu veux bien m'écouter un peu s'te plait ? »

Calcant son rythme de marche sur celui de la fille qui mesurait quelques centimètres de plus qu'elle -c'est qu'elle était drôlement grande pour une fille la bougresse. M'enfin, elle la rattraperait dans les années à venir, elle en était certaine.

« Je m'appelle Laria, mon frère t'a emmerdé l'autre jour et je suis venue pour m'excuser pour lui. Il est un peu crétin mais il est pas méchant je crois. »

Sourire qui se voulait amical, elle espérait qu'Ellie allait s'arrêter quelques instants. Ou au moins qu'elle allait accepter sa proposition à venir.

« Je peux te payer un truc au Strange Charm si tu veux. Ça doit pas être agréable d'en parler j'me doute mais j'aimerais trouver une solution, j'ai pas envie de le voir rentrer régulièrement comme ça. C'est un imbécile mais c'est mon frère. Tu comprends ? »

Décelant un manque flagrant de volonté de lui simplifier la vie, la Bizarre insista encore une fois, essayant de lui faire comprendre qu'elle ne risquait pas de lâcher l'affaire tant qu'elle n'avait pas eu ce qu'elle voulait. Après tout, elle demandait pas la lune. Si cette fille pouvait arrêter de faire la gamine prise en flag' pendant une connerie, elles pourraient avancer et clôturer l'affaire. Encore fallait-il qu'elle comprenne que la petite soeur de son camarade de classe n'était pas du genre à abandonner.

« Allez s'te plait, accorde moi tout juste une heure, trajet compris, et comme ça c'est réglé ! »

Il y avait une vingtaine de minutes pour aller jusque là-bas, si elle comptait revenir ici ça ne laissait plus que 20 minutes d'échange. C'était bien assez long pour qu'elle obtienne ses réponses mais ça ne devrait pas être trop étouffant dans la journée d'une étudiante, non ?

Les dangers de la came

Laria & Ellie

- Attends ! J'veux te parler. Promis j'serais pas trop longue. Tu veux bien m'écouter un peu s'te plait ?

Oh non... Me dites pas qu'elle me suit... Si. Elle me suit. Mais quel bordel c't'endroit! Pas possible d'être tranquille ! J'ignore son apostrophe et continue de marcher.

- Je m'appelle Laria, mon frère t'a emmerdé l'autre jour et je suis venue pour m'excuser pour lui. Il est un peu crétin mais il est pas méchant je crois.

- Euh.. Okay, fais-je en ouvrant mon casier et en fourrant mes affaires dans mon sac, l'air dépassée par la situation. Je crois que les collégiens, c'est le bâtiment d'en face...Ou celui à l'Ouest du campus....

Elle me sourit. Donc son frère, c'est l'emmerdeur qui, pour dire aux gens de faire attention à eux, se met à les tabasser. Sale connard de mes deux joyeuses, va! Sa sœur est aussi zabre que lui, avec ses cheveux blancs là.

- Je peux te payer un truc au Strange Charm si tu veux. Ça doit pas être agréable d'en parler j'me doute, mais j'aimerais trouver une solution, j'ai pas envie de le voir rentrer régulièrement comme ça. C'est un imbécile mais c'est mon frère. Tu comprends ?

Me "payer un truc"? Je nage en plein cauchemar. Un bébé qui me paye un truc? Est-ce que j'ai besoin de ça? Est-ce que j'ai demandé ? Putain, si quelqu'un entend cette conversation, il va croire que je lui fais du chantage en secret...

Une solution ? Mais de quoi elle parle?! C'est réglé !

- Y'a rien à régler.

Je ferme mon casier et le verrouille avant de fermer mon sac et reprendre ma route. Nan, mais sérieusement... Elle s'entend parler? La reine des neiges me suit, ce qui a le don de m'énerver un peu plus. Elle est aussi chiante que son frère et je me demande si ce n'est pas un trait de caractère dans sa famille. Dans ce cas, ils seraient tous un vrai "pain in the ass" pour quiconque voudrait vivre tranquillement .

- Allez s'te plait, accorde moi tout juste une heure, trajet compris, et comme ça c'est réglé !

Je m'arrête et me tourne vers elle.

- Putain t'es aussi chiante que ton frangin, en fait. Au cas où tu l'aurais pas remarqué: j'aimerais être tranquille après une longue journée à étudier. Si toi t'en est encore aux fonctions carrées et qu'il te reste du temps à foutre en l'air, c'est ton problème : pas le mien. Alors va faire perdre son temps à quelqu'un d'autre, tu veux ?

Je soupire. Elle a l'air aussi buttée que son idiot de frangin... Je sens qu'elle va me suivre jusque chez moi et là maman me demandera ce qu'elle veut et finira par apprendre que je me suis battue et si elle va au bout : elle apprendra que je me came. Alors soyons intelligents deux secondes.

- Je t'accorde trente minutes. Juste le temps du trajet après quoi tu me laisses tranquille, toi et ton frère. Compris? Alors va droit au but et sois pas répétitive.

Je me mets à marcher et sans la regarder :

- Et quoi qu'il arrive, je te prie de respecter ce que je dis et mes choix, afin qu'on s'en sorte à bon compte.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

Les dangers de la came

Laria L. Bizarre ~ Ellie Bennet

Une remarque désobligeante venant d'une fille qui avait tout de l'ado de 14 ans qui se la jouait rebelle. Elle se moquait de son âge mais toutes ses actions, sa démarche et sa manière d'agir dénotait sincèrement avec son âge supposé. Elle était en pleine crise d'adolescence cette gamine. Malheureusement pour elle, ce n'était pas le genre de remarque qui dérangeait Laria. Elle passait au dessus de ce genre de connerie aussi facilement qu'elle smashait au volley. Et ses adversaires pouvaient en être témoin, ce n'était pas son pire défaut, loin de là.

Elle ne s'arrêtait pas, continuait de fuir. Une vraie lâche en fait. Il devait y avoir quelque chose de ça. C'était assez irritant de voir que cette ado qui avait subit un voyage temporel de quelques années dans un corps trop grand pour elle était incapable de la politesse de base. Et voilà qu'elle dénigrait la tentative de Laria de faire la paix. Elle était demeurée, il n'y avait pas d'autres explications à ça. Enfin, elle avait son idée de comment agir avec un tel cas. Ce n'était pas la première fois et ce ne serait certainement pas la dernière.

Ben si justement. T'as un peu cassé la gueule de mon frère sale conne et je sais pas pour quelle raison. Et tant que je le saurai pas, j'te pourrirai la vie.

Qu'est ce qu'elle aurait aimé lui dire ça. Mais bon. Les relations humaines, sa propre réputation, elle ne pouvait pas se lâcher et dire à cette tarée ce qu'elle pensait. Encaissant juste à nouveau l'insulte supplémentaire, elle la laissa réfléchir en continuant de la suivre, mains dans le dos, un sourire qui trahissait son ennui de la situation mais qui essayait de faire bonne figure.

« Je ne perds pas mon temps, je souhaite au contraire en terminer avec cette histoire pour ne pas qu'elle se répète. Je ne sais pas ce qu'à mon frère dans la tête alors je préfère prévenir que guérir. Et ça, c'est aussi ton problème, parce que ça s'est passé avec toi. »

Ah bah enfin, la grognasse daignait lui accorder une oreille. C'était pas trop tôt. Elle avait prit le temps de réfléchir, peut-être avait-elle compris qu'elle aurait juste le droit à une garde à vue pour coups et blessures volontaires si jamais Laria décidait d'aller porter plainte. Parce que de ce qu'on lui avait dit, c'était quand même cette Ellie qui avait frappé la première. Enfin bon... Trente minutes, c'était largement assez.

« Vous vous êtes battus. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ? »

Question ultra simple et directe. Mais cette conne ne répondrait sans doute pas aussi directement. Mais... Elle parlait de respect ? Vraiment ? Lagertha du se contenir pour ne pas laisser la moindre trace visible d'un fou rire qui la chatouillait. Du respect, oser demander du respect quand t'étais incapable de t'arrêter et de dire "Bonjour qu'est-ce que je peux faire pour toi ?" quand quelqu'un patiente pour toi et évite de t'embêter quand tu vois qu'il est occuper. Oser demander du respect quand tu l'insultes une phrase sur deux. La reine des connasses celle là. Définitivement. La prochaine challenger allait avoir fort à faire pour la battre.

« Bien sûr, mais je veux vraiment savoir ça. Je dois savoir ça pour lui en parler, le faire réfléchir à ce qu'il a fait et le faire s'excuser. Parce que je veux pas qu'il ait d'autres problèmes avec toi, et un "C'est réglé" ne m'en apporte aucune preuve. Toi comme lui pouvez vous recroiser et ça peut tourner à nouveau mal. Alors je règle le soucis à la base parce que lui n'en sera pas capable seul. »

Elle avait les informations en main, restait à voir comment elle comptait réagir. Encore la fuite ou est-ce qu'elle allait utiliser les deux neuronnes qui se battaient en duel dans son cerveau pour faire avancer les choses ?

Les dangers de la came

Laria & Ellie

En "terminer"... Si elle savait.

- Wait... Si c'est mon problème, pourquoi tu t'en mêle? Ton frère est pas capable de venir me voir comme un grand? T'es obligée de jouer la daronne pour lui? Et de deux... Si c'est mes affaires pourquoi tu met ton nez dans mes affaires...?

Je hausse les sourcils. S'il y a un truc que je déteste c'est le gens qui refusent de comprendre qu'ils font chier. Et rien qu'à voir cette nana, on peut sentir qu'elle regarde les gens de haut, qu'elle les juge... Si elle ne jugeait pas aussi sévèrement les gens, elle ne serait pas là. Parce que de là à juger son frère inapte à pouvoir se débrouiller seul: c'est clairement le prendre pour un incapable.

Qui plus est, son petit air de pimbêche riche qui se permet tout m'insuporte. Comme si elle avait un droit sur la vie de chaque personne qu'elle croise. Je savais que les petites de 16 ans étaient précoces, mais de là à ce qu'elle décrochent leur diplôme de connasse 2.0 aussi tôt... Comme quoi, le monde va super mal. Je soupire.

- Ton frère me suivait au toilettes depuis je ne sais combien de temps. J'ignore pourquoi. Et je veux pas le savoir, mais à ce rythme là: c'est du harcèlement.

Voilà ton frère fait putain de chier. Et toi tu me les brise à un point. Je te connais pas tu me connais pas, t'es qu'une petite peste qui pète plus haut que son cul parce que t'es sûrement née avec une cuillère en or dans le derche. Alors arrête de t'incruster dans ma vie et va chercher des potins ailleurs. Putain, les Marie-mêle-tout: je déteste ça. Parce qu'ils se croient meilleurs que les autres, ils se sentent obligé de mettre leur nez dans la vie des autres pour les juger... BREAKING NEWS: t'es pas meilleure.

Je me tourne vers elle.

- Alors si tu veux régler le problème: dis à ton putain de frère de me lâcher les pompes. Et qu'il arrête de mettre son nez dans mes affaires. C'est ni mon père, ni mon frère, ni mon petit ami: il a aucun droit sur moi et toi non plus. Sinon je porte plainte contre vous deux.

Je me retourne et me met à avancer. Sérieux. S'il reviennent me voir j'irais voir le doyen et je lui expliquerais que son connard de frère me fait chier et que c'est pour ça qu'on s'est battu. Et que sa petite connasse de soeur est venue m'emmerder... Si y'a une chose que les gens n'aiment pas aujourd'hui: ce sont les mecs qui suivent les nanas aux toilettes. Qui plus est; si le doyen ne me croit pas: Lexy pourra témoigner pour moi. Comme toujours.

- Pas possible d'être aussi casse-couilles dans une famille, marmonné-je en sortant du bâtiment.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.

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