Christina, c'est l'exubérance incarnée. Ça vous étonne? Non? Pas étonnant. Dur de le cacher, je veux dire, ça se voit à sa tronche. Elle parle fort, avec son accent italien, et puis, d'un coup, elle va se mettre à parler tout bas juste avant de remonter le volume. Le tout avec un sens de l'humour assez douteux. Et puis, d'un coup, elle va se comporter comme quelqu'un de, vous savez, normale? Faire la gentille petite damoiselle timide ou encore la grosse bourge condescendante, Christina peut faire l'un comme l'autre en un rien de temps. C'est qu'elle sait se servir de ses talents d'ex-actrice. Avec une vie comme la sienne, dur dur de l'imaginer honnête et, ça tombe bien, elle ne l'est absolument pas. Quoiqu'elle puisse vous raconter, c'est du pipeau. Il ne tient qu'à elle de choisir quelle histoire fut sa vie avant de vous croiser. De toute façons, vous n'aurez pas le temps d'y penser. Elle sera déjà partie sur quelque-chose de complètement différent. Ouai, Christina, elle tient pas en place. Il y a toujours quelque-chose qui l'intrigue, quelque-chose dans laquelle elle va se plonger à fond...jusqu'à passer à autre chose en un rien de temps. En plus, si vous pouvez faire le boulot à sa place l'aider, ça l'arrangerait. Hey, si elle sait mentir, elle sait aussi flatter. Ses dons vampiriques l'aident un peu, on va pas se mentir. Oh et, vous savez ce qu'a dit Napoléon: Qui sait flatter, sait aussi calomnier. Parce que, passer du jour à la nuit (oui "jour, nuit, vampire" ptdr on a compris allez on avance) c'est une habitude chez elle. Elle peut être euphorique et puis un rien vient la mettre hors d'elle...tout ça pour se calmer dans la seconde. Troubles de l'humeur? Hey ! Vous seriez pareil si une balle de revolver aurait traversé votre matière grise, ou que l'ont vous aurais traité comme une p'tite merde pendant des années. Ah bah ouai, quand on a pas un passif de petit gosse de riche qui joue à Fortnite, on finit parfois avec des séquelles. Mais bon, "c'était dans une autre vie". C'est ce qu'elle aime se dire. Une autre vie oui.


C'est que, fut un temps, il n'y avait pas de Christina extravertie. Nan avant, c'était Henrietta, la gamine qui restait dans le coin, dans sa dépression, à faire la passive pendant qu'on la trainait à droite à gauche. Mais tout ça, c'est fini. Maintenant, il n'y a qu'une seule et unique chose qui compte, Christina, elle-même et sa propre personne. Elle a du pouvoir, et, oh dear, elle compte bien s'en servir. Maintenant qu'elle est transformée, elle s'est mise en tête de se créer une fortune, une carrière et un nom comme jamais on en a entendu. Pour ça, tous les moyens sont bons, bons comme mauvais et...s'il faut éliminer les emmerdeurs, alors soit. Elle l'a déjà fait plus d'une fois après tout. Vous avez l'impression de pas être grand chose à ses yeux? Ma foi, ça lui fait une belle jambe. Vous lui casserez les pieds quoi? Encore 2 semaine? 2 ans? 20 ans? C'est quoi 20 ans pour elle? Votre temps est compté, pas le sien. Elle est peut-être encore jeune pour une vampire mais, les années s'écoulent si vite. Les visages familiers vont et s'en vont, mais elle reste. Elle a beau déjà s'en servir, elle ne commence que maintenant à prendre conscience du fossé qui se creuse entre elle et les autres. Des fois même, elle se rends compte de ce qu'elle est devenue. Sentir son humanité s'évaporer chaque jour, c'est étrange, un peu flippant. Chaque fois qu'elle y  pense, c'est une fois où elle réalise qu'elle va devoir rester seule. Pire encore, que ce qu'elle pourchasse est totalement futile à l'échelle de sa vie. C'est encore pire depuis qu'elle a adopté les deux crétins poilus. Elle les a prise juste pour servir ses dessins, tout se passait bien, et puis, un jour ils l'ont appelés "maman". C'était tellement plus simple quand il n'y avait rien pour contredire son égoïsme. Maintenant, elle sait. Christina survivra à tout le monde, même sa "famille". Peut-être que c'est pour ça qu'elle continue d'être une Cruella haute en couleurs. C'est plus facile de se dire qu'il est trop tard, que d'admettre que l'on ne peut pas éternellement jouer la comédie. Car, s'il y a un paradis pour les gangsters, il n'y a pas de gangsters au paradis.

Christina, c'est celle qu'on remarque dès le premier coup d'oeil. Celle qui, dans la foule, détonne sans étonnement. Habillée tantôt chic, tantôt de façon absurde, toujours dans les tons blanc, noir et rose. Qu'importe le tissu dans lequel elle parade, ce sera toujours en suivant la mode, à sa manière tordue. Une silhouette fine, pâle comme la lune, avec ce qu'il faut là où il faut atteignant le mètre soixante-quinze. Son scalpe brun à moitié décoloré en rose et blanc. Son visage est fin, bien dessiné, presque délicat. Visage passant par toutes les expressions et grimaces possible en un rien de temps. Langage corporel exagéré, elle agite toujours les bras sans compter son coté tactile (blâmez le sang italien). Elle est théâtrale, tout le temps, toujours. Ses réactions parfois sincères, parfois factices mais jamais on ne saura laquelle est quoi. Ses gestes, sa silhouette, son allure, ses couleurs, ses habits, tout respire la vie chez elle. Tout sauf cet oeil de verre. Oeil tout de faux à l'iris rose. Oeil sans vie qui vous traque sans vous suivre. Bref un tue-l'amour portant la signature exubérante de sa propriétaire. Et puis, enfin, il y a son parapluie, blanc et rose. Parapluie qu'elle garde et entretient depuis presque un siècle maintenant. Est-ce qu'elle s'en sert au moins? Huh, allez lui demander tiens. Oh et, ne touchez J A M A I S l'arrière de son crâne. Elle a horreur de ça. Il suffirait d'un peu de malchance pour que vous tombiez sur une cicatrice assez moche et encore douloureuse. C'est la trace de la balle qui lui a traversé l'oeil puis le crâne il y a des années de cela.

{EN COURS}

{Ça va venir soon}