Assis, devant le bureau, stylo à la main et fixant le plafond tandis que la feuille est toujours blanche alors que de la musique classique passe en fond. Plongé dans mes pensées, je réfléchis. La question est difficile, mais j’ai voulu tenté le défi. Décrire mon caractère et le mettre à l’écrit. C’est bien plus complexe que je ne l’aurais cru.

Mes proches me disent mignon et aimant. Mignon, je ne sais pas vraiment, cela dépend de quel sens, ils parlent. Je ne pense pas être délicat ni même beau tandis que gentil et aimable... Possible oui. Vouloir être agréable avec les autres, me montrer bienveillant, c’est bel et bien mon genre, mais il est difficile de se dire gentils, car au final, je ne le serais qu’avec les gens que j’apprécie ou avec qui je n’ai aucun lien particulier. Aimant ? Oui, je le suis, c’est une vérité irrévocable. Ceux qui dans des conventions ont leur pancartes free hugs, bah, c’est moi, mais tout le temps. Je suis câlin en effet. Cela peut paraître quelque peu enfantin de ma part, mais j’adore montrer mon affection pour les autres alors je n’hésiterais pas. C’est quelque chose qui ne me dérange absolument pas. Je pense que les gens ont besoin d’amour, de savoir qu’ils sont aimés et qu’ils ne sont pas seuls. A contrario, recevoir de l’affection me fait toujours plaisir et sourire. Moi aussi, je ressens ce besoin de savoir que quelqu’un se souvient de moi, je sais bien que je ne suis pas seul, mais, qu’on le montre un peu plus que d’habitude, ça réchauffe toujours le cœur.

Mis à part ce côté assez… Niais, très lumineux et rose. Il ne fait pas de doute que j’ai d’autres qualités bien plus sérieuses. Les gens ne le voient peut-être pas, mais je suis entreprenant, je commence les choses sans hésitations. Si tout est clair dans ma tête, je n’aurai plus aucune raison de retarder l’échéance. Bien plus que cela, je suis quelqu’un d’ambitieux. Je veux toujours aller plus haut, mon enthousiasme fait que je vois toujours plus loin et qu’il ne fait nul doute que j’y arriverais. C’est ainsi que je fonctionne. Même si ça prend du temps, je garderais la patience, je prendrais différents chemins, parfois, il y aura des détours et des difficultés, mais, du moment que j’arrive à destination alors ça me va. Je pense qu’avoir ce genre de réflexions est essentiel pour continuer d’avancer.

Il y a aussi ce côté artistique chez moi. Créatif ! Inventif ! Je suis de ceux qui ont une imagination débordante et qui avec de nombreuses ressources, je me permets de créer, d’inventer parfois tout un univers. Étant ouvert d’esprit, je trouve de l’inspiration de partout, mais absolument partout. Je suis quelqu’un d’inspirer ! Et cela s’explique par mon côté passionné. Lorsque je dis que j’aime quelque chose, je ne dis pas ça pour rire et je l’exprime. Dans l’art, dans l’écriture ou juste par mes lèvres. C’est un besoin que de s’exprimer et de quelque manière qu’il soit.

Ce sont les seules qualités que je me suis trouvées. Niveau défauts… Personne n’assume vraiment ses défauts. Je sais bien que je suis maladroit, pour des raisons obscures, j’arrive toujours à me prendre un caillou, à glisser ou me faire moi-même un croche-patte. Je fais toujours tout tomber et j’ai beau vouloir du plus profond de mon être changer. Je n’y arrive pas. C’est quelque peu frustrant. Souvent, on me dit que c’est parce que je suis distrait, mon regard n’est jamais fixe, il est vrai, toujours à la recherche d’inspiration, je ne peux m’empêcher de regarder de partout. Et pour ne rien arranger, je suis assez désorganisé. Oui, je sais au fond si je tombe souvent dans ma chambre, c’est bien parce qu’il y a pleins de feuilles, de livres et de matériaux qui traînent un peu partout. Mais en dehors de chez moi, ce n’est pas comme si je le cherchais.

On me reproche d’être têtu et… C’est vrai que je le suis, j’y peux rien si je veux toujours avoir le dernier mot. C’est encore mon côté un peu enfantin sans doute. Je l’assume et je sais bien que j’inquiète les autres à cause de ma très grande curiosité. En effet, je m’intéresse à beaucoup de choses dans le monde, aussi bien réelles qu’étranges. J’irais me fourrer dans les pires endroits à cause de ce défaut et, personne ne m’en empêchera parce que je tiens toujours tête. Certes, ce n’est pas bien et je l’assume. Mon coeur me guide vers l’inconnu, je n’y peux pas grand-chose. Sans doute, je suis imprudent, je n’ai pas vraiment d’argument pour prouver le contraire.

L’un de mes plus gros points négatifs serait ma jalousie. C’est ce que disent les autres… Vraiment ? Je me sais sensible, émotif et je prends tout du premier degré, je n’arrive pas à voir l’humour, mais… Je ne pense pas être du genre possessif ou jaloux. Je suis juste aimant non ? Pour moi mon plus gros point négatif est mon incapacité à gérer mon stress. Oui, je suis quelqu’un de très stressé et en plus d’être complexé… Je ne suis pas très aidé là-dessus. Le jugement des autres, cela m’angoisse et après, je me sens mal, intérieurement. Les regards sur moi… Je suis une personne bavarde, il est tout naturel pour moi de parler sans arrêt de ce qui me passionne, de ce qui se passe dans ma tête, mais, mon angoisse quotidienne ainsi que ce manque de confiance en moi si on peut dire.

Haha. Au final, je me décris moi-même dans ma tête. Au final, il suffisait juste que je laisse ma plume faire. Je vais retranscrire tout ce portait que je viens de me faire. Cependant, il manque quelques informations. Oui, ce que j’aime ou non. Il faut connaître ses propres goûts.

Ce que j’aime… Tout simplement sortir ou me balader histoire de m’inspirer. J’adore l’art et la culture en général, la philosophie, la musique. Il y aussi les histoires folkloriques, les mythologies ou bien faire des enquêtes sur la magie et les sorciers cependant, je m’abstiendrais d’en parler. Pour ce qui est de mon côté niais, lumineux et rose… Tout ce qui est mignon et les peluches surtout, mais faut pas me juger pour ça. J’adore la tradition japonaise notamment le Kabuki, la calligraphie japonaise et l’ikebana. Ayant grandi avec cette culture, j’imagine que c’est normal si je m’y suis naturellement intéressé. Il y a tout simplement les paysages en général et la mer me semble toujours incroyable à observer. Le plus intéressant à regarder selon moi, ce sont les étoiles bien qu’en ville, je ne peux plus autant les voir. Rien de bien étonnant, mais j’aime les rumeurs, je suis le genre intéressé par tous potins. Tout comme les histoires et contes, lire et écrire. Les autres trouvent étrange le fait que j’apprécie les bestioles, est-ce un problème si les araignées et les sauterelles ne m’effraie point ?. Question nourriture, je dirais le nanaïmo, le nato et les mochis.

Ce que je n’aime pas… Rien de plus rapide. Le jugement des autres, les contrôles ou autre épreuves -sauf en philo-, les maths, apprendre les choses par cœur, qu’on essaye de me piquer les gens que j’aime, les mauvaises blagues, qu’on me dise quoi faire et qu’on me contredise sur mes choix, les cauchemars, ne pas réussir une enquête, le non-respect, la violence, les épices et le wasabi, les edamane, le sirop d’érable. Et...Je crois bien que c’est tout.

Petit plus :  Je suis quelqu’un d’indépendant vis-à-vis de mes parents.
J’ai déjà fait une crise d’angoisse à cause d’un contrôle en Maths.
Je parle très bien anglais même si on entend parfois mon petit accent japonais.
J’adore son prénom dû aux mythologies.
Je fais parfois de l’insomnie.
Quand je me réveille, je suis un gros flemmard.
Je ne suis pas très sportif ça se voit.
Je suis gêné très facilement.

Je me regarde dans le miroir, mes yeux se posent sur mon reflet. Ce que je vois ? Moi. Visible à travers le verre, il y a une image. L’image que je renvoie aux autres.

Pas bien grand, pas bien épais. Une allure assez moyenne et frêle pour un adolescent de mon âge. Si je fais 1,76 m pour 59 kg, cela se voit plus ou moins. Fragile ? Oui, en un coup d’œil, le monde le verrait, c’est la première chose que l’on remarque. Je ne peux le cacher. N’étant, en aucun cas, pas sportif, à preuve du contraire, il est scientifiquement impossible que j’aie un corps d’athlète. Ne pas être épais, ne pas être très grand non plus, cela ne me dérange pas en soit cependant, les gens auront tendance à juger là-dessus. Le physique fait beaucoup de choses sans que l’on s’en rende compte. Alors, pour ne pas qu’on me prenne pour un fragile, je mets souvent des vêtements amples et simples. Ça ne change pas grand-chose, mais, psychologiquement ça m’aide à mieux supporter les regards. Mon style vestimentaire est celui d’un basique adolescent, je suis de ceux qui ne se font pas trop remarquer dans la foule, ceux un peu oubliés.

Un visage basique, un teint très pâle, des cheveux sans aucune particularité, ils sont mi-longs et noirs souvent coiffés en une petite couette. Des iris bleus-gris à la lumière et foncés en tant normal. Il n’y a rien à dire sur mon physique, ce sont des attributs que nombreux humains possèdent. Dans la rue, on peut en croiser des dizaines ainsi notamment au Japon. Pourtant, nous sommes différents. Je crois, qu’il faut faire attention aux petits détails. Ceux qui échappent à tout le monde.

Mon corps. Frêle certes. Mais mouvant. Il s’exprime, si je fais naturellement des grands gestes lorsque j’entame un discours cela est bien normal. Il appuie mes paroles, soutient mon être. Représente mes profondes pensées et si on dirait une pièce de théâtre où la gestuelle exagérée pour critiquer et faire rire, il n’en est rien dans mon cas. Mes sentiments sont visibles parce que je veux qu’ils le soient. Rien d’exagéré, juste ce qui est vrai. Y faites-vous attention ? À ces moindres mimiques que les autres peuvent faire. Levant les bras, bougeant un à un mes doigts lorsque je stresse, on entend mes ongles sur la table laissant perplexe les autres. Une allure. La façon de marcher est importante aussi. Des pas souvent lents, légers comme le vent. Pourtant déterminés comme ceux d’un enfant. Facilement emporté comme une feuille, une synchronisation imparfaite, une prudence visible qui pourtant ne porte jamais ses fruits.

Faites-vous attention au regard ? On dit que ça représente l’âme et je suis assez d’accord sur ce point. En me regardant de plus près, en regardant ce qui échappe au premier coup d’œil. Ce qui rend mon regard différent, c’est son expression, il s’exprime autant que mon corps le sera, que ma bouche lorsque je parle. Si on peut lire en moi comme un livre ouvert, c’est grâce à mes yeux. Ils sont doux et pourtant pétillants et vifs. Un mélange paradoxal qui les rendent uniques. Pourquoi donc ? Tout simplement, car j’aime la vie. Si je suis un être passionné, le monde autour de moi l’est et cela se voit dans mon regard. Semblable à celui d’un enfant, comme l’océan éclairé par les lumières de la ville. Tout semble être une merveille.

Des mèches décoiffés qui virevoltent eu gré du vent, mais il faut voir surtout leurs reflets, les couleurs qui se mettent à changer selon les mots du soleil ou de la lune, de la lumière ou de l’ombre. Peut-être même pour les grands esprits, cela peut évoquer la liberté ou le contraire. Dans un champ de tournesols ensoleillé, ce sera des mèches brunes qui vous serons visible, une impression de voir des couleurs plus rosées. Ce sont des détails qui échappent. Une description physique est plus compliquée, car notre corps est en changement permanent, que ce soit des petits détails ou non. Ne vaut-il pas mieux les voir ? Il est ainsi toujours plus simple de voir la beauté de chacun.

Monde onirique : Feux et projecteurs.

Le noir complet, la bobine qui se met en marche. Projection sur le personnage numéro 1.

« Menteur. »

Une voix masculine... Celle d’un enfant.

Projection sur le personnage numéro 2.

« Menteur. »

Une voix féminine... Celle de son amie.

Dans le noir, imperceptibles, seuls les mots nous font dire qu’ils sont là.

« Menteur. »

Les voix des autres, synchronisées, celles qui sont de leurs côtés.

Des rires, des échanges invisibles, incompréhensibles pour l’enfant. Pour moi. Puis un silence dans ma tête, une colère qui veut s’exprimer. Projection sur le personnage principal.

« Menteurs. »

La mienne. Ma voix. Celle que je hurle, frustré, vexé, les larmes que je veux retenir pour ne pas recevoir de critiques. Une ombre… Faible éclairage. Un homme, un adulte, un professeur. Les pas qui résonnent au sol. La fuite. Honteux. Incompréhensible. Pourquoi personne ne veut me croire ? Seul, je me sens seul.
Trop jeune pour comprendre le monde, pour comprendre ce qui n’allait pas avec moi. Qu’à cet âge-là, tout est bon pour la critique, tout est bon pour se faire remarquer, tout est si facile à rejeter. Engloutis dans les ténèbres du monde onirique.
Le vide. Je tombe. Et dans ce rêve à la fois réalité, les souvenirs me reviennent et me montrent qui j’étais, comment j’ai pu évolué. Du plus tendre souvenir à celui d’aujourd’hui.

Souvenir 1 : « L'humilité consiste à transiger avec le mensonge, l’enfant est méchant que parce qu'il est faible »
"1, 2 no aizu o matte /Waiting for the « 1,2.. » signal"

Mes paupières s’ouvrent petit à petit. Si au loin, je peux entendre la voix de ma mère, je me sens trop fatigué pour me lever. C’est bien de dormir, je peux rêver de magie, être dans un univers qui me plaît. Sorcier ou dragon enflammé, ce que mes yeux ne peuvent voir dans la réalité sont visibles dans cet univers que seul le sommeil peut me créer. On me secoue et je décide enfin de me tirer de mes draps pour me préparer. Une préparation rapide, un repas pour lequel je prendrais tout mon temps, cependant personne ne le veut, car à cause de mes petites manies dignes d’un paresseux, la probabilité que je sois en retard à l’école était très forte. Cela ne m’intéresse pas plus que cela. Pour moi, entendre papy et ses histoires est bien plus intéressant, immergé dans un monde grâce à ses mots, c’est comme si je rêvais dans la réalité. C’est le pouvoir de l’imagination m’avait dit papy. C’est quelque chose d’important pour se sentir bien, pour voir le monde plus grand. Le papa de papa, je l’adore, je passe beaucoup de mon temps avec lui. Si je pouvais ne pas aller à l’école, je le ferais ! Je suis allé à l’école pas trop motivé, en plus, je connaissais personne, c’est la rentrée aussi. Mais je suis sûr que je vais me faire plein d’amis ! Tout le monde doit être très gentil, on est dans la campagne ici alors on ne va pas être beaucoup. C’est mieux ! On sera comme une famille. Les pas déterminés et timides à la fois, la main dans celle de maman, j’ai hâte de pouvoir partager ce que j’aime. Peut-être qu’en racontant les histoires de papy les gens vont encore plus m’aimer ?

[i]Itami o shiranai mama koko made kita n da tte ba / I came here without knowing the pain

[En cours]