she is beauty she is grace; she will punch you in the face | Dallas | UC

Ce que disaient toujours les plus grands aux plus jeunes, avant leur premier cours de sport c’était que la prof les ferait courir par tout les temps, sous la pluie et même sous la neige, que tu aies tes baskets ou non et même avec un bras en écharpe. Ils dépeignaient madame Koa comme une personnalité intransigeante, qui exigeait de chacun des performances athlétiques et qui ne mettait pas la moyenne a ceux qui ne se hissaient pas dans le haut du classement de la classe. Telle était la légende. Un personnage impitoyable, qui n’attendait qu'à bouffer les nouveaux arrivants.

Ce qui était prodigieusement faux. Mais c’était drôle. C’était drôle de voir les jeunes entrer blèmes le premier jour. Mais comme Dallas aimait davantage les relations franches et véridique, la légende ne tenait place que peu de temps dans les jeunes esprits. Déja, en entrant dans un gymnase agréablement chauffé ils rencontrait cette dame d’1m64, la peau brune claire, le corps sculpté d’abdominaux révélés généralement par un crop top quand elle ne portait pas un tee shirt simple. Jusque la, l’image collait au portrait décrit. Surtout avec ces bras croisés, ce visage fermé, ce regard bleu dans des yeux légèrement bridés qui fixaient chacun. Peut être que personne n’aurait préféré voir un vrai sourire fait de dents uséss et de plombages e argent sur d’anciennes caries.

Elle demande toujours de s’installer au début. Et personne ne proteste vraiment, sans encore savoir a quelle sauce ils vont être mangés. Pour compléter le tableau il est aisé de remarquer les bandes autour des avants bras de la prof, agrémentées de bracelets de perles de pierres bleues. Les perles se retrouvaient autour de son cou, en haut du crop top noir et associées au ruban qui maintenant son chignon en place. Ses cheveux, une fois qu’on les remarquait, étaient très étrangement coupés : courts sur les côtés et sans doute laissés longs sur le dessus si elle pouvait en faire un chignon.

Des bijoux, elle en avait d’autres. Malgré un quelque chose un peu garçon manqué, on ne pouvait pas douter que c’était une femme. Un piercing en fer sur l’aile droite de son nez complétait les deux paires de boucles d’oreille qu’elle arborait. Mais tout le monde ne se plaisait pas à détailler son visage. D’autres fixait le sol du gymnase, et le passage de ses basket bleues, ainsi que le pantalon ample qui surmontaient celles ci.

Lorsqu’elle se déplaçait c’était avec une certaine souplesse et lorsqu’elle parla ce fut avec une voix forte et assurée. Elle expliqua le programme de l’année, d’une façon beaucoup plus chaleureuse qu’on aurait cru. Et beaucoup eurent finalement l’idée que l’année ne sera pas si horrible que ça.

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Elle sortit a la fin de la journée épuisée. Son long manteau recouvrant l’intégralité de son corps transi de froid elle se mit en route vers sa maison dans l’idée de récupérer de tout ça.

L’incontournable supermarché se présenta, tout illuminé, au coin des rues froides. Impossible que Dallas n’y fasse pas un tour et n'achète pas des pâtes et des barres de chocolat. Ce fut donc ce qu’elle fit. C’était compulsif chez elle, se procurer a manger. Au passage elle glana dans les rayons davantage de choses que ce qu’elle avait prévu à l’origine et elle observa la cassière passer tous les articles avant de son aller, ses sacs pleins, déja en partie en train de reconstituer ses forces. Elle entre dans son petit deux pièces en ouvrant la porte avec son pied. Dallas y allait franchement et c’était sa nature. Dans tout d’ailleurs.

Elle appella son familier et entendit le grognement flemmard de la bête qui vint se traîner jusqu’au coin cuisine avec une mauvaise volonté manifeste.

“Eh, Wakiwaki, dit moi ce que tu penses réellement de ce que j’ai pris”

“Réellement ? Miss vérité, même sur le contenu de tes paniers hein ?”

L’hermine examina les produits au sein des paniers, critique, le ton toujours un peu teinté d’une hargne passive.

“Ca manque toujours de verdure. Tu manges trop, Dallas, un jour ca va avoir des mauvaises conséquences sur ta santé”

”Je ne supporte pas les légumes. Tu le sais aussi bien que moi. Et pour ça c’est peut être vrai pour les autres mais pas pour moi”

“Arrête de te surestimer ou de te croire invincible. Personne ne l’est.”

Elle haussa les épaules et commença a ranger. Tout fut organisé qu’elle cherchait d’autres choses dont il fallait s’occuper. A défaut de trouver quoi faire, elle parla deux seconde a la plante verte et réorganisa ses armes en métal sous verre. Elle ne s’en servait jamais vraiment mais elle aimait regarder ces couteaux et ces étoiles de lancer. Puis elle commença a commencer pour son familier sa journée en ajoutant des commentaire de son cru sur les petits nouveaux. Wakiwaki voyait davantage son activité frénétique qui cachait forcément sa difficulté a lâcher prise. Alors il l’escalada et tapota son crâne d’une patte.

“Aller Dallas, je crois qu’il est temps pour toi d’aller au lit. Ou de te détendre”

Têtue, elle protesta, longtemps. Wakiwaki n’avait pas la force de lui tenir tete et finit par s’endormir sur elle. Elle fit en sorte de le ramener a son abri et alla s'installer dans sa mezzanine. Elle avait des gens a appeler. En amitié elle était loyale et dévouée, quand on arrivait a tenir ses exigences de franchise. Elle parla un moment au téléphone, patiente dans son appel avant de raccrocher et que Morphée ne vienne la cueillir d’un uppercut déloyal...

Bref mental :
mange beaucoup, se surestime, franche, trop, aime la verite, acheteuse de nourriture compulsive, supporte pas les legumes cuits, a peur d'etre vulnerable, forte volontée, directe et honnete, loyale, patiente, devouée, aime que les choses soient rangées, bonne a l'organisation, inflexible et bornée, inconfortable dans les situatons non conventionnelles, juge beaucoup, difficultée a se relacher, a lacher prise, difficulté avec ses emotions, se cache pour pleurer. Est plus a l'aise avec son don qu'avec les sorts, qui ressemblent pas du tout a ceux qu on lui a enseigné. Parle aux objets inanimés.

Bref physique :
du muscle, de la peau foncée, des yeux bleus, des dents abimées, dont deux ont des plombages en argent, vêtements amples et confortables, enfoncée dans des gros manteaux en exterieur, de taille moyenne(1m64), demarche souple, a du mal a montrer ses émotions comme il faut, aime les perles faites en tout et n importe quoi. le bleu c est sa couleur. se maquille occasionnellement - a une frégate (oiseau) tatoué dans le dos

La vie de Dallas commençait à peine que Tutu était déjà la, presente, droite comme un tiki. Et elle râlait déjà a propos du prénom de la petite. Il lui faut un prénom hawaiien disait elle. Comme les parents n'y avaient pas pensé et qu'ils s'étaient dit que garçon ou fille le nom qu'ils avaient trouvé serait une bonne idée, ce fut Tutu qui la nomma Iwalani.

Puis qui s'occupa d'elle une bonne partie de son enfance. Tutu, c'était la grand mère, la matriarche. Elle avait élevé son fils presque toute seule et maintenant toute la famille avait besoin de son aval pour tourner. Après tout c'était une ancienne, une gardienne de traditions. Parfois elle s'écriait "Kapu !" et vociférait avec force gesticulations sans que personne ne sache réellement ce qui était interdit dans l'affaire. Dallas, en grandissant la suivait partout. Elle écoutait ses histoires sur les anciennes divinités et les esprits. Elle apprenait à confectionner des lei et parler avec les esprit des ancêtres vivant dans les rochers et les nuages pendant que les autres filles de son âge allaient aux cours de hula. Tutu lui disait qu'elle devrait être forte, qu'un jour elle devrait lui succéder et protéger tout le monde. Alors Dallas redoublait d'efforts pour rendre Tutu fière. Et la vieille l'était. Elle l'emmenait aux réunions du Coven de Molokai, l'île sur laquelle ils vivaient. Étant une des anciennes sa voix avait un poids important. Dallas était fière. Puis elle devenait grande soeur d'une famille qui allait en grandissant et prenait sur ses épaules d'autant plus de responsabilités. D'autant plus de raisons pour être forte et ne jamais céder.  

Mais enfin la vie suivait son cours tranquille. A part décourager les gamins de l'école de tirer les cheveux de ses soeurs et intimider des créature pouvant être intimidantes il n'y avait pas vraiment de quoi jouer les gros bras.

C'était avant que le coven ne se fasse connaître et qu'il n'attire des étrangers sorciers américains. Petit a petit, ceux ci qui d'abord venaient en touriste, essayaient d'initier les sorciers d'Hawaii a Lucifer et tout le système de magie traditionnelle. Ce qui n'étaient pas au goût de Tutu qui encouragait déjà la pratique d'une magie héritée de leurs racines polynésiennes. L'un des étrangers, au fur a mesure de persuasion gagna une haute place dans le Coven. Aussi, elle fit la seule chose qui semblait il pourrait sauver la situation : Elle maudit l'individu. L'affaire s'ébruita et la faute étant particulièrement grave, on demanda que Tutu soit exclue du Coven. Dallas protesta longtemps pour sa grand mère, mais elle finit par se résigner en voyant que Tutu continuerait a mener sa vie comme avant, Coven ou pas.

Dallas décida de détester les étrangers qui bafouaient tout. Mais sa grand mère lui expliqua qu'elle avait des racines thaïlandaises venant de son grand père décédé et que du côté de sa mère il y avait probablement d'autres lignages non polynésiens. C'était le lot de beaucoup à Hawaii. Et pour que la jeune fille oublie définitivement son différent avec les autres, elle l'emmena chercher son familier, ou Aumakua comme elle l'appelait. C'était à cette époque de pré adolescence qu'elle connut Wakiwaki. Tutu l'engagea à rester davantage avec ses parents et ses frères et soeurs.

Elle se consacra de plus en plus au surf et au sport, ce qui lui permit de se rapprocher de deux de ses cadets, Maverick et Harper. Lors d'une sortie avec l'un d'eux, ils se firent attaquer par un homme requin. En pleine mer, avec juste leurs planches respectives, ils ne pouvaient pas faire grand chose contre la créature, leurs sorts rudimentaires n’aidant pas. Ils se firent mordre par la bête, l’odeur du sang encourageant cette dernière a davantage de férocité.

Dallas se sentit condamnée. Elle puisa dans ses forces pour prier. Elle en appela au mana de Kanaloa, divinité de la magie. Et à l’instant où la créature sortit une fois de plus de l’eau pour trainer Maverick dans les profondeur, elle sentit quelque chose de froid se former entre ses doigts. Concentrant sa conscience, une barre de métal solide se constitua et avec elle frappa la créature qui ne s’y attendait pas. L’homme requins fut assommé sous des chocs répétés portés avec l’adrénaline que la peur procure.

Ils rentrèrent tous les deux vers la plage, couverts de blessures mêlées d’eau de mer et de sang. Dallas vit l'épreuve comme un échec. La vie de son frère avait été en danger, la sienne aussi, et seul un miracle les avait tirés de la. Elle se décida a apprendre a se battre réellement et commença la boxe. Les événements remontèrent aux oreilles de Tutu, qui ne voyait pas l’apparition de cette barre comme un miracle divin, mais comme la capacité innée de sa petite fille. A ce sujet, elle l'entraîna.

Tutu s'éteignit à l’aube de sa vingtaine. Elle fut traitée avec tous les honneurs par le cercle familial. Elle couvait une maladie qu’elle tenait secrète à son entourage, pour ne pas qu’ils s’inquiètent de trop. Mais elle avait assurément déjà vécu très longtemps. Hawaii sans Tutu, ce n’était plus Hawaii pour Dallas. Tout semblait terme et vide de goût. Les divinités s’étaient tues. Elle voulut donc voler de ses propres ailes mais ses parents lui refusèrent jusqu’à ce qu'elle se rebelle suffisamment et enchaîne les infractions. Ils finir par l'autoriser a partir en Thaïlande, la ou, disait on, elle avait des origines.

La bas elle continua la boxe, dans sa version plus traditionnelle. Le muay thai. Elle en apprit l’histoire et se fit passer pour un homme grace a un glamour pour participer aux compétitions. Elle prit des coups. Tomba amoureuse d’un collègue boxeur. Fit un sacré scandale en lui révélant qu’elle était une femme. Resta longtemps avec lui. Projeta de se marier. Mais celui ci était obnubilé par sa carrière et n’avait rien d’autre en tête. Il rompit ses liens avec elle.

Dégoûtée, elle retourna quelques mois chez ses parents a Hawaii, travailla avec eux sur les comptes des plantations de café et donna des cours de surf aux touristes avant de partir avec une amie du Coven vers le Canada. Elle était originaire de Revelstoke et avait un appartement de famille la bas ou les deux pourraient vivre en colocation.

C’était ce qu’elle fit le temps de trouver ses marques, postuler comme professeur au lycée et passer un diplôme pour ça. Jusqu'à l’année présente elle y passa cinq ans, morcelé par des vacances ou elle rentrait nostalgiquement a Hawaii. Revelstoke constituait une nouvelle maison pour une nouvelle vie, ou elle n'aurait pas besoin de regarder en arrière et voir ses échecs passés.